[Nouvelle] Projet M.A.I.

Cool. Vivement ça =). En attendant, travailles bien xD

Demain, photos avec une très belle bohémienne... '^^
Mais bon, ce n'est plus le sujet de ce topic

Wah... Tu nous montreras ça?

Bien sûr

Je suis en retards... je vais me rattraper

Aaaaarghhhhhhhhh!!! >.<

J'ai esperé quelques secondes en lisant "new" sur ce topic que tu avais posté la suite mais... Non -_-' ... Bon tant pis.

Pour me faire pardonner, reprise des activités


Bien vite, l’effroi se changea en rage. L’instinct de survie, ou la folie, peut-être. Une voix, au plus profond de son âme, qui lui ordonnait de tuer pour ne pas être tuée. Mais… comment ? Elle ne voyait aucune arme à proximité, et ne se sentait pas capable de désarmer un soldat aussi imposant. Il lui fallait réfléchir, et penser lui faisait si mal…

« Tu ne comptes pas répondre ? »
« J’ai si mal… »
« Ca ne durera pas. »

Le contact, froid et dérangeant du métal sur sa peau provoqua une vague de frissons. Et plus que cela. Une autre réaction, moins naturelle. Une chaleur profonde, une brusque sensation de puissance. Autre chose, encore. Un instinct de prédateur, surgissant des tréfonds obscurs de son esprit embrumé et de sa mémoire évidée. Quelque chose qui brûlait son bras droit de l’intérieur, sa peau, sa chair, ses muscles et ses os. Ses yeux se posèrent sur sa première proie, transpirant la confiance et l’arrogance arme à la main.

* Ca ne durera pas. *

L’autre, plus en retrait, sentait le doute et l’inquiétude. Que savait-il pour trembler ainsi ? Il semblait véritablement effrayé. Rapidement, elle comprit qu’il avait peur d’elle.

« Je ne suis pas sûr que… »
« Le sujet doit-être éliminé, qu’il nous ait fourni ou pas les informations. »
« Je sais mais… »

L’homme n’eut pas le temps d’en dire plus, à présent tétanisé devant la scène qui s’était jouée devant ses yeux bien trop vite. Son revolver à l’autre bout de la pièce, la main toujours crispé sur la crosse, son armure en lambeaux et son visage effacé par d’ignobles plaies, l’arrogant tomba à genoux, hoquetant, puis s’effondra. Son binôme se trouvait à la limite de la catatonie, la flaque de sang qui s’étendait arrivant presque à ses pieds.

Sa vision changeait, passant du gris au rouge, visualisant son environnement, la chaleur d’un corps et même les émotions. Elle pouvait parfaitement voir sa seconde proie, auréolée de terreur, aussi chaude qu’un foyer ardent. Le sang de sa victime coulait le long de son bras et elle se délectait de cette sensation, approchant à pas de loup du prédisposé à trépasser. Elle se sentait légère et forte. Assez pour arracher les plaques de kevlar et de polymères qui recouvraient cet être frêle. Un désir meurtrier qui la tiraillait violemment, la poussait à avancer. A nouveau, elle leva son bras et l’abattit, déchirant une gorge cette fois, recouvrant son visage de maquillage macabre et écarlate. Ce n’est qu’une fois le deuxième ennemi à terre qu’elle porta attention à son bras droit. Il était… différent, et ça ne la choquait pas. Une musculature exacerbée composait avec une longue lame osseuse extirpée de son avant-bras, telle une fracture ouverte. Etait-elle issue de son propre corps ? Ses doigts effleurèrent le tranchant, le long de son bras, comme pour s’assurer que c’était bien réel. Le sang qui perla au bout de son index ne mentait pas, son bras n’avait plus rien d’humain.

Ca devient interessant, les sensations sont vraiment bien décrites je trouves dans cette scène, et la situation intrique... Euh par contre, je ne comprends pasla syntaxe de cette phrase:

Citation :

Une musculature exacerbée composait avec une longue lame osseuse extirpée de son avant-bras, telle une fracture ouverte.

Je dois t'avouer que j'ai eu un peu de mal avec la fin de ce paragraphe '^^

En gros, j'essayai de souligner le fait que l'os en forme de lame était hors de son bras, comme une fracture ouverte, qu'il en surgissait, et qu'à cela s'ajoutait une musculature qu'elle ne se connaissait pas

Ah d'accord, je ne comprenait pas le sens que pouvait aveoir le verbe "composer" dans cette phrase. Merci.

Hum, je ne sais pas si c'était le meilleur verbe pour cette phrase, mais c'est le premier qui m'est venu. '^^

En tout cas, 'content que ça plaise

On reprends un rythme d'écriture un peu plus soutenu
Allez, pas cadencés ! Droite-Gauche Droite-Gauche !




Etrangement, elle se sentait mieux. Un brasier intérieur réchauffait tout son être. Il n’y avait plus de douleur. Après un cours moment, son bras droit repris son apparence et sa forme normale, de lui-même et de façon complètement indolore.

* Je… je… suis-je un monstre ? *

Une nouvelle interrogation, plus pénible encore que les précédentes. Son esprit allait de mal en pis. Et pour éviter la folie, il lui fallait un but. Une raison d’endurer tout cela. Elle en disposait même de plusieurs. Fondamentaux, et pourtant si importants. Savoir qui était-elle, ou quoi, ce qui se passait ici, et s’en aller. Un puissant leitmotiv.

Elle se débarrassa de la blouse de patient qu’elle portait, ne constatant aucune blessure, ni rien de particulier du tout. Un corps de femme et rien d’autre. Elle se trouva si… humaine… Et pourtant, elle doutait grandement de cette condition. Bien que trop larges d’une taille, elle enfila la combinaison moulante du premier cadavre à portée, lui retirant sans difficulté son armure pourtant complexe. Comme si elle en portait une dans le passé et connaissait son assemblage à la perfection. Rapidement, la combinaison s’adapta à sa silhouette et vint lui coller à la peau. Le premier contact qu’elle trouva agréable depuis son réveil. Des protections, elle ne garda que le plastron et la partie inférieure, soucieuse de ne pas être gênée au cas où sa chair se transformerait à nouveau en arme. Elle porta son attention sur l’armement des deux hommes, soit un revolver avec main comprise et deux fusils à impulsion. Des armes qu’elle connaissait également. Elle ne réussi pas à se souvenir où et quand elle les avait vues et avait apprise à s’en servir, toutefois.

Un fusil en bandoulière, cinq chargeurs supplémentaires, six cartouches dans le barillet et vingt-quatre autres. La ceinture militaire et ses nombreuses poches et sacoches ne lui parut jamais aussi utile qu’à ce moment. Quelques étirements, un dernier ajustement de sangle.

* Bon… courage, ma grande. Il faut se reprendre. Je ne compte pas finir ici. *

Elle traversa la pièce que l’odeur cuivrée du sang commençait déjà à marquer, impassible quand elle enjamba les deux dépouilles. Il ne restait plus que de la détermination en elle. Une volonté assez forte pour tuer de sang-froid et porter une tenue couverte de rouge écarlate. Une couleur fort plaisante, d’ailleurs. Elle referma la porte derrière elle, comme pour enfermer et oublier le souvenir que cette pièce contenait. Ce fut un échec.

Je viens de lire, très bien =P comme d'habitude, j'attendrais la suite =)

Héhé, merci

Questions !

Tu pourrais me dire ce que tu imagines pour la suite ?
Qu'elles seraient les explications de tout ça ?
Que penses-tu deviner ?

Juste pour savoir ce à quoi peut penser le lecteur en cherchant à comprendre l'histoire

Alors, voilà tes réponses =):

Tu pourrais me dire ce que tu imagines pour la suite ?

Je penses que MAI est une personne sur qui ont été menées des experiences afin de créer une arme de destruction massive. Pour moi son propre pouvoir finira par la detruire. Bien sur tout ça n'est qu'hypothèse =P ...

Quelles seraient les explications de tout ça ?

Comme dit plus haut, experiences sur des humains en vue de créer des surhommes. Les deux victimes tuées par l'heroine feraient partie d'une sorte d'organisation crée en vue d'éliminer les mutants jugés trop dangereux.

Que penses-tu deviner ?

Bah, rien du tout =P juste les quelques vagues idées citées plus haut.

Intéressant ^^

Voila j'ai creer un espace pour ta nouvelle je la publierais a chaque nouveau chapitre plus agreable pour la lecture

Projet M.A.I

Merci beaucoup

A genoux, elle vomit une nouvelle fois avant même de pouvoir faire un pas de plus. Malgré tout, l’adrénaline redescend plutôt vite. Deux hommes.

* Merde… je les ai tués… je n’avais pas le choix… mais… merde… non, ‘faut que je me reprenne. Je ne peux pas rester là. *

Elle se releva, chancelante, après avoir essuyé la bile qui goutait de ses lèvres entrouvertes. Couverte de sang et de vomi. Elle se sentait bien sale. Mais à la limite, c’était le dernier de ses soucis. Après un temps d’adaptation, elle se rendit compte que les lumières avaient été allumés et que l’univers gris et sombre avait tourné au blanc immaculé, ou presque. Le sol, les murs et le plafond uniformes et monochromes. Ne tranchaient que les jointures des dalles et du faux-plafond et les néons. Dieu, que c’était déprimant. En combinaison et armure noire ponctuée de rouge, elle faisait tache. Encore une considération inutile. Et une constatation hostile à la précédente. A croire que deux points de vue se partageaient sa tête. Très désagréable. Continuer, pour se vider les idées. La résolution pour éviter l’aliénation.

Se réveiller dans deux endroits différents en ayant perdu connaissance entre les deux ne l’aidait pas à se repérer, et ce couloir lui était totalement inconnu. Retour à la case départ, donc. Un pas, puis un autre, et ainsi de suite. Après tout, c’était la simplicité même. Après tout, tout aussi simple que de trancher une gorge d’un revers de lame. Bien décidée à user de ces aptitudes pour se tirer d’affaire, celles-ci la terrifiaient néanmoins. Non… elle n’avait pas de temps à perdre en tergiversations philosophiques. Les ressources sont vouées à être employées pour réaliser un but. Voilà tout. Rien d’autre.

Elle poussa cette double porte comme une évidence. Quelques mètres plus loin, un ascenseur. Hum… En état de marche, silencieux, et sans petite musique insupportable. Merveilleux. Toutefois, il n’y avait aucun voyant qui pouvait lui indiquer à quel étage ou quel sous-sol, en l’absence de fenêtres, se trouvait-elle. Ainsi qu’un unique bouton. Au moins, elle n’aurait pas à choisir. La touche rétro-éclairée s’illumina de rouge sous la pression, et l’ascenseur entreprit de monter. Combien de temps… plusieurs minutes, dix, tout au plus. Elle ne savait pas vraiment. A termes, la cabine s’immobilisa dans un grincement sinistre de machinerie vétuste. Les portes s’ouvrirent, et une intense lumière, violente, aveuglante et effrayante, l’éblouît. Portant sa main devant ses yeux, elle s’accommoda lentement à la clarté et à son intensité, bien plus forte que la lumière artificielle qu’elle avait rencontrée jusque là.

Artificielle… naturelle… un hall de gare, éventré dans son immensité, où des brèches dans la voute de pierre permettaient aux rayons du soleil de pénétrer les lieux, éclairant les décombres et la jeune femme. Elle reconnue rapidement les lieux comme un centre ferroviaire. Les tableaux d’affichage pour les arrivées et les départs, les guichets, les bancs, les affiches publicitaires pleines de poussière, les flèches signalétiques en direction des quais. Un seul détail jurait avec la sérénité et le silence des lieux. Un intrus, une tache dans ce superbe tableau.

« Ne bougez plus. »

Magnifique cette scène là, Je suis totalement d'accord avec Akia, les despcriptons de décor apportent quelque chose de plus à la scène. Rien à redire,à part peut être une petite faute de syntaxe:

[quote="Ba'al"] un hall de gare, éventré dans son immensité, où des brèches dans la voute de pierre permettaient aux rayons du soleil de pénétrer les lieux [quote]

... Tu ne peut pas dire les deux Ca donne un ton boiteux a la phrase.

Boiteux ? ^^
Je pense comprendre '^^

Merci pour vos commentaires

Si vous voulez la phrase d'origine qui m'a inspiré cette scène...
(et qui est aussi de moi ^^)

" Un Hall de gare, éventré dans son immensité, où de superbes oiseaux volaient sous les reflets irisés d'une lumière tamisée par les ronces et la poussière. "

* Et merde… *

Devant elle, à moins de cent mètres, se tenaient l’homme qui venait de parler. Etant donné le timbre de sa voix, elle se serait attendue à voir un autre soldat. Toutefois, il n’en était rien, et le seul point commun restait le masque à gaz. Au lieu de l’armure de combat et de la combinaison réactive, celui-ci portait un long complet de cuir noir, descendant jusqu’à ses chevilles et dont le col relevé lui donnait un air de cape. Les bras croisés, le regard fixe et inquiétant, il attendait, à découvert, visiblement seul.

« Ne faites pas un pas de plus, ma petite. »
« Qu’est-ce que vous voulez de moi ?! »

Son cri, déchirant, se répercuta avec écho contre la pierre fissurée. L’homme ne broncha pas.

« Laissez-moi sortir d’ici ! »
« Oh, ne vous inquiétez pas, ma petite, vous sortirez d’ici. Toutefois, pas de la façon que vous envisagiez, je le crains. »

Quelque chose. Il lui fallait quelque chose pour se sortir de cette situation. Elle avait un très mauvais pressentiment… Le bluff !

« J’ai déjà refroidi vos deux homme plus bas, vous voulez être le prochain ? »

Il éclata de rire. Un rire résonnant, effrayant, glacial. Et pourtant, un rire franc. Celui d’une personne véritablement amusée. Et pourtant, elle ne trouvait rien de comique à la situation.

« Elle est mignonne. Essayez donc, je vous prie. Vous risquez fort de vous en mordre les doigts. »

Son sourire lui parut carnassier. Et malgré l’appréhension et le dégoût que ce personnage lui inspirait instinctivement, elle ne put s’empêcher de transformer son stress en colère. Une minute de conversation, ou de confrontation, suffit à la faire sortir de ses gonds. A la constatation, le sourire n’en fut que plus grand et répugnant. Il ne fallut qu’un bref instant de concentration pour que l’effet escompté, provoqué volontairement ou résultat naturel de l’afflux excessif d’adrénaline et d’endorphine, ne se manifeste.

Dans un horrible craquement macabre, son bras droit fut pris de convulsions et se déforma rapidement. Sa main, trois fois plus imposante qu’à la normale, présentait désormais une longue griffe au bout de chaque doigt. Acérées, scintillantes, assurément redoutables. De l’autre côté, aucune surprise. C’en était trop d’arrogance. Elle ne pouvait plus tenir.

Déjà prête à porter un coup qu’elle estimait fatal pour cet être frêle, elle s’élança en hurlant. Penchant la tête sur le côté, il ne répondit que par un gloussement.